J'ai lu les contes de Georges Moustaki comme un pied de nez à l'inacceptable. Hassan, le troubadour à cheval, ne nous parle que d'amour. : Abraham, devenu Ibrahim, brouille les cartes. Le mur, érigé pour séparer deux communautés, finit par les réunir. Et l'absurdité des guerres fratri- ,-cides est illustrée par ce magnifique gouverneur que la paix rend malade et qui entraîne volontairement son peuple dans une guerre civile !Fils d'un libraire francophone d'Alexandrie, : Georges Moustaki a grandi au milieu des livres. Il baigne depuis toujours parmi les mots, mais l'inflation verbale lui est étrangère : les nom- : breuses merveilles qu'il a écrites se chantent en trois ou quatre minutes. En littérature, le conte est sans doute sa bonne mesure.
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